EVA MEDIN

Eva Medin is a French artist born in Rio de Janeiro in 1988. 

A graduate of the Pavillon Bosio at Monaco and École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs in Paris, her work is based on a multidisciplinary approach, fusing performing and visual arts, cinema and theatre. Staging parallel realities, rooted in the imagery of science fiction, her work generates immersive atmospheres that give substances new realities. She is interested in the idea of emancipatory fiction; narratives that remind us of our political relationship with the future. Playing with scenography and traditional cinematographic visual effects, Eva Medin composes multi-sensory experiences, prototypes of political landscape, between past and future, earth and cosmos.

She was awarded to Le prix des Amis du Palais de Tokyo in 2019/20, and exhibited her solo show in 2022. Eva Medin has exhibited at the Manifesta Biennial in Marseille in 2020, at the Salon de Montrouge in 2019, at the Nuit Blanche in Paris in 2018, at the Cité des Sciences et de l’Industrie and the Art-ORama fair in 2017, as well as at the Révélations Emerige 2017. Her work has also been shown in group exhibitions in London, Los Angeles and at Moca Taipei. Eva Medin was invited to the Chroniques digital art biennial in Marseille.

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Eva Medin a été lauréate du prix des Amis du Palais de Tokyo 2020. Son approche se fonde sur un parcours multidisciplinaire, fusionnant peinture, cinéma et théâtralité. Mettant en scène des réalités parallèles, enracinés dans l’imagerie de la Science-fiction, son travail s’inscrit dans une réflexion éco-féministe ayant pour sujet les « fictions spéculatives » et leurs pouvoirs émancipateur : celui de suspendre le cours naturel des choses et d’encrer d’autres alternatives, pour un futur viable et enviable.  Formée à la scénographie, Eva Medin travaille à partir des lieux et de matériaux empruntés aux trucages cinématographiques. Elle cherche à donner corps à de nouvelles possibilités du réel, en composant des paysages sensoriels, des prototypes de mondes, entre passé et avenir, entre, terre et cosmos.

Son travail a été exposé au Palais deTokyo en 2022, lors de la Biennale Manifesta 2020 ( Marseille), lors de la Biennale des arts numérique Chroniques 2020 ( Marseille ), au 64 Eme salon de Montrouge, lors des nuits Blanche 2019 ( Paris ) , à la base sous marine de Bordeaux en 2019, à la Cité des science et de l’industrie, 2018 ( Paris), à la Drawing Now art fair, 2018 (Paris), à la foire Galleriste 2018, à la Galerie Espace à vendre, 2018 (Nice), pour la Bourse Révélation Emerige 2018 (Paris), lors de la foire Art-o-rama, 2018 ( Marseille ), au Confort Moderne, 2018 ( Poitiers ), au centre d’art Bastille 2017 ( Grenoble ) ainsi qu’à la galerie Human Ressource (Los Angeles) et au Moca Tapei de Taiwan, en 2017. 


AWARDS

Winner of the Prix des Amis du Palais de Tokyo 2020
Winner Prix Art()Collector 2022
Winner of the Prix Talent Contemporain, de la Fondation François 
Schneider2022 
Winner Prix Pierre Gauthier Delaye 2018
Winner  Aide à la création AIC. Drac île de France. 2020

Nominated for Audi Talents Awards 2019
Nominated Audi Talents Awards 2018
Nominated for Prix Talent contempotain 2020
Nominated Bourse révélation Emerige 2017


SOLO EXHIBITION

2023 -  Centre Wallonie Bruxelles , Paris. Les eaux nocturnes 
In the contexte of the price Art()Collector.
2022 - Palais de Tokyo, Paris. 2022. « Les Aubes Chimériques »
In the context of the price " Prix des Amis du Palais de Tokyo "
2021 - Biennale des imaginaires numérique. Chronique. Marseille. 
2020 -Manifesta 13. European Biennial of Contemporary Creation.
In the the context of  the residency "White Mountain College", Marseille 
2018- Galerie of the Cité Internationale of Arts, Paris 2018. Storm Square.
2017 -  Art-o-rama artfair, Inventeurs d’aventures. Showroom, Marseille. 2017. Commissaire : Gaël Charbaud
2018 -  Nuit Blanche. Piscine Rouvert Paris. Storm Station 
2018 - Le confort moderne, Poitiers2018. La jeune théorie des abymes. 
Exhibition realised in collaboration with the school of design of nouvelle Aquitaine. 2O17 - Cité des sciences et de l’industrie, Paris. 2017. Orbital Drama.
2016 - Galerie Espace à vendre, Nice. Solstice.
2016 - Halle 109. 2016.Ovni Festival, Nice. Cratch + Smars = Inconnu.
2015 - Centre Tignou d’art contemporain, Montreuil. Cratch.
2015 - Centre Tignou d’art contemporain de Montreuil. Zone face, zone nord.


GROUP SHOWS ( SELECTION )

2024 - Biennale Nova xx. Centre Wallonie Bruxelles, Paris. 
2024 - Talents contemporain 11e éditions. Fondation François Schneider. La mécanique de l'eau.
2023 - Ni drame ni suspense. Friche la Belle de Mai.Marseille
2023 -  Ribambelle ! Galerie Espace à Vendre. Nice. 
2022 - Private Choice artfair, Paris. 
2021 -Paréidolie artfair , Marseille.
2021 - Private Choice artfair, Paris.  
2021- Cosmicomix. Art Cade Galerie, Marseille. 
2020-Ici Nice. Galerie Espace à vendre. Nice, 2020
2020- D-Dessin. Paris. 2020
2020- Maintenant le dessin. Galerie Espace à vendre. Nice. 
2020- Le radeau des cimes. Résidence de Paris Bellevile. Paris, 2020
2019-64 ème salon of Montrouge. Curator Ami Barak. Montrouge
2019 - D’un soleil à l’autre. Base navale de Bordeaux, Curator Charles Carcopino
2019- Not All There. Galerie Human Resources, Los angeles. Curator Emilie Mast
2018- Galeriste artfair. Carreaux du Temple, Paris. Presented by Galerie Espace à vendre
2018- Drawing Now art-fair. Carreaux du Temple, Paris.Présented by Galerie Isabelle Gounot.
2018-Recall from space age. Le Point commun. Annecy
2017-En forme de vertige. Villa Emerige. Bourse révélation Emerige. Paris
2017- Stories from Nowhere. Centre d’art Bastille. Grenoble
2017 - Smars. MOCA. Museum of contemporary art of Taipei
2016 - La rélève. Crédit municipal, Paris,2016
2016-Icart média festival. Paris, 2016
2015 - ArtVidéo LabGalerie du Génie de la Bastille. Paris
2014 -Géant. Galerie Beaurepaire. Paris. 


PUBLICATION

2021 -Full house. catalogue of Frederick de Golshmith private collections Review 2021 - Alliage review n84.  Exhibition Cosmicomix
2020. Book Non Fiction 01. 
2020 -  Catalogue of the Biennale Chronique. Eternité
2019 - 5 ans du prix Emerige. Catalogue of the five yers of the Revelation Emerige Price.  
2019 -Catalogue of the 64 eme Salon de Montrouge. 
2019 - Catalog of Talent Contemporain. François Schneider foundation. 
2017En forme de vertiges. Catalogue of the exhibition of Révélation Emerige.  2017 - Review Zibeline . "À Art-O-Rama et Paréidolie, la jeunesse a du talent».


INTERVIEWS 

Interview d'artiste. Centre Wallonie Bruxelles
Radio Fractale : Rencontre avec Eva Medin 
Young artist review. : Interview by the curator Livia Perrier.
Eva Medin et les débris spatiaux : Cité des sciences et de l'industrie
Radio : Viv(r)e le cinéma. rdv avec la vidéo d'art et d'animation 


PRESSES ( selection )

Fomo VoxEva Medin lauréate de la 3e édition du Prix Art [ ] Collector – Entreprise 2023 exposée au CWB Paris
Art in the City.  Eva Medin expose ses eaux nocturnes à Paris. 
Nos images de l'exposition Les eaux nocturnes 
Influencia Une expérience spatiale et aquatique enchante les Nuits Blanches 
kombini 5 oeuvres à ne pas rater lors de Nuit Blanche 2018
Journal AD Découvrir les artistes de demains. 2018.
Le chassisEn forme de vertiges / Révélations Emerige 2017
Review Tous Montreuil 2016. Vivre l’art contemporain dès l’age de six mois.


TEXTES

Claire Moulène
Curatrice au palais de Tokyo, Paris.
À l'occasion du 64 eme Salon de Montrouge

Ce n’est pas un hasard si les oeuvres d’Eva Medin empruntent à l’esthétique des premiers films SF et déploient des trésors de trucages illusionnistes dont ces ovnis d’avant les effets spéciaux regorgeaient alors. Prenez par exemple, « Smars » (contraction de Smarties et de Mars ?), petit bijou de 7 minutes tourné dans une crèche où la moyenne d’âge de la tribu extraterrestre avoisine les deux ans et demi, batifole dans des décors de carton-pâte plus vrais que nature et semble pris au piège d’un scénario qui bégaye jusqu’au crash final.

Il est question dans ce film de « la survie de l’espèce » s’amuse l’artiste qui en ethnologue de proximité a passer de longs mois à étudier l’expressivité corporelle de cette communauté miniature (qu’elle a doté dans son film de casques de cosmonautes pour mieux révéler leurs gestuelle) aussi peu stéréotypée que la plus lointaine tribu aborigène. (...)

Cet usage récurrent de la contrefaçon, de la synecdoque et des chimères, Eva Medin la doit peut-être à un inconscient familial qui s'est bâti autour des activités passées de son propre père un temps tenancier, au Brésil, d'un café théâtre où se produisaient des spectacles de mime.

Racontée au détour de la conversation, cette anecdote biographique a sans doute son importance tant il s’agit aussi pour Eva Medin de déployer un vocabulaire primaire, aussi efficace qu’un haïku par exemple et ses effets d’extrême condensation, et de ne jamais dissimuler les artifices et la cuisine interne pour pour mieux déclencher chez le spectateur, exactement comme dans la pantomine, des émotions fondées sur l’empathie.


Marion Zilio
Commissaire et critique d'art

À l'occasion de la publication du livre d'artiste pour les 5 ans du prix "révélation" de la fondation EMERIGE. Texte Co-écrit.

Pendant mon enfance au Brésil, j’ai baigné dans le monde du cabaret et de la représentation muette. Mon père était mime et j’ai très tôt été influencée par cette manière de raconter des histoires par le langage du corps. Ce n’est certainement pas un hasard si je me suis orientée vers la scénographie et les collaborations avec des chorégraphes, et que j’élabore désormais une œuvre à la frontière de l’installation, du décor de théâtre, du cinéma et des espaces immersifs. Je cherche à proposer des structures narratives qui s’éprouvent physiquement et qui s’appréhendent de façon intuitive par la médiation de tous nos sens. Ces expériences kinesthésiques ancrent ma démarche dans certaine écologie de la pensée, où prime l’idée de transmission, de relations et de maillage entre les individus et le monde. C’est pourquoi je m’intéresse aux formes courtes de récits, tels que les contes ou les mythes, qui offrent par leur accessibilité une lecture sociale et intemporelle de notre époque. La culture pop et la science-fiction me permettent également de « fictionner le réel pour mieux le penser », en produisant des récits spéculatifs ou d’anticipations qui nous incitent à envisager des possibles. De ces petits récits, nous pouvons en composer de plus grands, en se demandant par exemple, comment nous pourrions réinventer des modèles de relations les uns avec les autres et avec notre environnement.

Je suis sensible aux esthétiques désuètes ou dites naïves, que je retrouve dans l’imaginaire nostalgique et utopiste de l’enfance. Loin des discours officiels, il y a pour moi une fantaisie et une justesse dans le regard de « celui qui ne sait pas et qui questionne ». Mes œuvres tentent ainsi de réveiller cette mémoire cristallisée, où se loge la part refoulée du merveilleux. Ces détours m’autorisent à traiter de problématiques graves, tout en conservant la légèreté et parfois la cruauté de l’innocence. En dépit de ce cadre angélique teinté d’absurde, mes œuvres n’en présentent donc pas moins des mondes où règnent l’échec et le krach. La fragilité, la chute ou les dysfonctionnements me permettent de mettre en scène des visions dystopiques non désabusées, car il me semble important de préserver cette cohabitation délicate entre une forme d’inquiétude quant à l’avenir avec une attention bienveillante sur l’espèce humaine.


Gaël Charbau
Commissaire et critique
Dans le cadre d'une invitation carte blanche. Cité des sciences et de l'industrie, 2017

Après avoir expérimenté l’espace en deux dimensions de la feuille et du dessin, Eva Medin s’est orientée vers des recherches sur le corps et sa projection dans l’espace scénique, en collaboration avec des chorégraphes, alors qu’elle était encore étudiante à l’école d’art de Monaco. Depuis la fin de ses études aux arts décoratifs à Paris, son travail s’est principalement concentré sur la création d’environnements et de parcours sensoriels immersifs. Beaucoup de ses œuvres s'inspirent des ambiances impressionnantes produites pour les films de science-fiction où le recours aux maquettes, au travail de la lumière et aux effets spéciaux est indispensable. Pour Science Actualités, Eva Medin a imaginé « Orbital Drama », une sculpture qui traduit cette inquiétude grandissante vis-à-vis des débris en orbite autour de la terre, véritables dangers pour les engins spatiaux opérationnels. Sur le modèle du mobile pour enfant qui rassure et apaise, celui que l'artiste propose est au contraire teinté d'ironie et d'inquiétude. Après avoir disséminé des déchets aux quatre coins de la planète, l'homme fait désormais planer la menace directement au-dessus de sa tête. Mais la fascination presque enfantine pour la conquête de l'espace reste entière : c'est le sens des divers objets hétéroclites qui composent l'installation, baignés par une lumière théâtrale qui projette leurs ombres fantasmatiques et menaçantes... Parallèlement au mobile, l'artiste présente dans les vitrines des objets qui prolongent l'installation en remettant en scène des fragments qui la composent, comme si l'on focalisait notre regard sur la case d'une bande-dessinée, dont l'ensemble de l'installation serait la page. L'artiste en profite pour adresser un clin d'oeil aux nombreux objets que l'on peut découvrir à la cité des sciences et de l'industrie, qui finiront peut-être eux-mêmes un jour en orbite...



Ingrid Luquet-Gad. Critique d'art.
Dans le cadre de l'exposition En formes de vertiges. Révélation Emerige 2017

En équilibre sur un fil qui relierait la vidéo et la sculpture, les installations immersives d’Eva Medin déploient l’imaginaire étrange et familier de lieux inscrits dans la mémoire collective. A la manière de Georges Perec déclarant écrire Espèces d’espaces comme le « journal d’un usager de l’espace », l’artiste brésilienne basée à Paris développe un univers sensoriel où l’observation de son environnement proche menace à tout moment de perdre pied et basculer dans une fiction hallucinée. De ses études conjointes en arts plastiques et en arts décoratifs lui est restée l’ouverture à la versatilité, travaillant selon une palette d’influences englobant aussi bien le théâtre, le cinéma ou la bande dessinée. Plus précisément, c’est à une narration séquentielle, telle qu’on la trouve dans la bande dessinée mais aussi dans le montage additionnel du cinéma, qu’elle arrime ses expérimentations spatiales. A l’intérieur d’une même installation, les différentes parties s’augmentent mutuellement, se répondent, se contredisent, se complètent – en un mot, construisent une séquence processuelle où le sens est toujours en transit. Chacun de ces environnements se donneraient alors plutôt à appréhender comme un parcours dans l’espace, où l’investissement du corps construit autant de signification possible qu’il y a de singularités l’éprouvant. De même, entre les différents projets de l’artistes se trame une chaîne ouverte et potentiellement infinie de réappropriations et de recontextualisation, où les décors d’une vidéo génèrent une installation, qui elle-même donnera naissance à un film. Pour Emerige, Eva Medin part également de l’espace qui l’accueille, prélevant dans l’architecture un élément bien précis : le patio. Là, dans ce motif connotant l’opulence sociale et sa mise en visibilité théâtrale, l’artiste trouve la qualité de signe lui permettant d’embrayer sur une extrapolation dramatique et fictionnelle. Brouillant les frontières entre intérieur et extérieur, perception et imagination, le motif du ciel artificiel, paysage de fumée et de lumière, réactive les croyances ancestrales à un au-delà, à moins qu’il ne s’agisse d’un déjà-vu provenant de films de science fiction iconiques. Qu’il soit mythique, divin, apocalyptique ou tout simplement artistique : peu importe la croyance, pourvu qu’il y ait le transport.



Emerige Mécénat / 2017

Eva Medin est née en 1988 à Rio de Janeiro. Diplômée du pavillon Bosio et de l’ENSAD Paris, elle recrée dans ses courts-métrages et ses installations des ambiances mystérieuses, des atmosphères éthérées qui évoquent souvent la possibilité de l’existence de mondes parallèles et la recherche effrénée d’une survie extraterrestre. Dans l’épaisse vapeur d’une nuée de gaz toxique verte ou bleu électrique, les mises en scène d’Eva Medin se déploient comme les témoignages d’un échec futur de la conquête spatiale. L'artiste souligne ainsi l'obsession insensée pour la quête d’un ailleurs où l’homme n’est peut-être pas fait pour aller. Une réflexion sur la survie de l’espèce pour le moins actuelle.


Emerige Mécénat / 2017

Née en 1988 à Rio de Janeiro, Eva Medin est diplômée du pavillon Bosio et de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Plasticienne et vidéaste, elle se consacre surtout à la réalisation de courts-métrages, d’installations lumineuses et de chorégraphies contemporaines. Jouant tour à tour sur les effets de son, de lumière et de spatialité, le travail d’Eva Medin témoigne souvent d’une ambiance sombre et mystérieuse aux contours futuristes, faisant directement écho aux émotions intérieures des spectateurs qui les contemplent. Influencée par Jacques Tati, Pierre Ardouvin ou encore Philippe Quesne, elle a notamment collaboré avec les chorégraphes Jean-Christophe Maillot, Jeroen Verbruggen et Mathilde Monnier. Eva Medin vit et travaille à Paris.





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